La médiation équine est basée sur l’idée de positionner le cheval comme médiateur, intermédiaire, support, etc. entre le jeune et le professionnel qu’il rencontre, dans un but thérapeutique, éducatif ou autre.Toute interaction avec le vivant peut entraîner la création de lien ; l’attachement est possible. Les interactions avec le cheval peuvent être l’opportunité de répondre à un manque, d’assouvir des besoins d’échanges, de partage, de soin ou encore de débordements affectifs.A l’état naturel, le cheval est un animal de proie, prêt à fuir au moindre danger. Il est sensible à son environnement et aux humains qui l’approchent. Il est donc à apprivoiser. Vouloir établir une relation positive avec les chevaux nécessite de nombreuses remises en questions, réajustements et prises de conscience (postures, intentions, état d’esprit, gestion des émotions…).
Pour qui ?
L’atelier a été pensé pour tous les jeunes, accompagnés par la Maison des Adolescents. Pour les jeunes qui rencontrent un malaise, des difficultés dans le lien social. Certains jeunes sont aux prises avec leurs émotions dans leurs relations aux autres (colère, tristesse, etc). Il n’est pas toujours évident de savoir quoi en faire. Chacun réagit différemment. Certains évitent ce lien à l’autre, d’autres y laissent déborder leur agressivité. Les uns ont, parfois, recours à la violence sous toutes ses formes. Quelques-autres s’en protègent au point de se replier sur eux-mêmes et de se couper du monde. Le lien social peut avoir des effets incontrôlables, laissant des marques (ex : phénomènes de groupe) et une influence sur le rapport à l’image, à l’idéal ou encore à l’estime de soi. Chez le jeune pour qui le lien social est compliqué, il peut lui être proposé de créer du lien dans un cadre différent, autre que celui de son environnement connu (domicile, activités, école, etc). Et surtout pouvoir créer du lien avec un autre … qui n’est pas humain !
Différents aspects du lien social vont pouvoir être travaillés comme par exemple, la coopération, le traitement et la gestion des émotions ou encore l’affirmation de soi et l’autonomie. Le rapport au corps est également au travail par le mouvement, les éprouvés et la prise en compte du corps de l’autre (humain et/ou animal). De manière générale, il s’agit de permettre à chaque jeune d’être plus à l’aise avec lui-même et dans sa relation avec autrui. Afin de permettre un accueil au plus près des jeunes, le nombre de participants a été fixé à 6 jeunes, maximum.
Avec qui ?
La Maison des Adolescents a choisi de faire appel à une association, nommée Equi’défis, basée à Zaessingue, proposant des séances d’équicie. La mission principale de cette association est de permettre à toute personne quel que soit son handicap ou ses difficultés, d’entrer en relation avec le cheval dans un but éducatif, thérapeutique ou de loisir. Seront donc présents, une équicienne, mais aussi un(e) psychologue de la Maison des Adolescents et des accompagnants.Evidemment, qui dit « médiation équine » dit … cheval. Il y a, sur place, une dizaine d’équidés (chevaux et poneys). Ces derniers permettent le lien entre le jeune, la psychologue et l’équicienne, mais aussi entre le jeune et ses pairs ou encore entre le jeune et lui-même. Chaque cheval à sa manière facilite les échanges mais n’est pas en place de thérapeute. Son comportement, ses réactions et son tempérament sont lus, décrits, parlés autant par le jeune que par la psychologue clinicienne, l’équicienne ou l’un des accompagnants.Les parents ne sont pas invités à rester durant les séances. Ils sont, en revanche, convier à participer de manière active lors de la quatrième et l’avant-dernière séance, afin que le jeune puisse partager son savoir acquis avec l’un de ses parents. Le but de cette séance étant de proposer un temps de partage entre eux, de (re)créer du lien.